Courir ou mourir ?

A 56 ans , atteint d’un cancer "adénocarcinome" j’ai décidé de ne pas arrêter de courir

Jerome Gacoin

12/13/20232 min read

A 56 ans , atteint d’un adénocarcinome j’ai décidé de ne pas arrêter de courir ! Mieux dés l’annonce d’une biopsie sans équivoque, j’ai lancé mon projet : courir un marathon avant l’opération , puis courir un deuxième marathon moins de 6 mois après l’opération.

La première période d’entrainement 8 semaines avant le 128ème Boston marathon n’a pas été simple: angoisses, doutes, remontrances amicales ( « on fait pas ça quand on a aun cancer, tu vas te fatigué, c’est pas bon pour ce que tu as) …., m’ont largement fait peur , ce fut donc un entrainement à contre! La boule au ventre, j’ai pris mon départ sous la pluie battante ce 17 avril 2023 depuis Hopkinton, sans aucune autre certitude qu'il fallait que je finisse coute que coute. Le temps ici n’a pas d’importance, mais cette envie si forte de finir et de tordre les idées reçues m'ont dopé. La joie qui en est ressortie m’a transportée jusqu’à l'opération le 10 Mai. Deux mois après, j’ai rechaussé mes « running ». Il était temps de passer à la phase 2.

D’abord réathlétisation sur 1 mois, puis préparation du Chicago Marathon. 6 semaines, trois sorties par semaine concoctées par mon entraîneur. Impossible d’en faire plus. Une attention totale à la fatigue, au poids et aux aliments. Jour après jour, j’ai senti que le désir était plus fort, jour après jour j’ai eu l’impression de chasser le mal. Mon esprit était totalement tourné vers la compétition, le crabe ne devait plus passer par moi. Cette force que l'entrainement régulier donne au mental, est, j’en suis certain, un atout, dans la maladie. J’ai fini cette épreuve, avec une joie encore plus grande.

Le cancer va peut être me quitter, quant au marathon, je pense que ce n’est pas fini.